Confinés sur un bateau

Poisson d’avril !

Le rire est le médicament le moins cher au monde. Prenez-en de fortes doses. Non seulement épargnerez-vous en frais médicaux, mais votre corps sera en meilleure santé et votre vie plus heureuse.

lesmotspositifs.com

Le confinement imposé est plus difficile pour certains à supporter. Vécu comme un emprisonnement, il peut mener au pétage de plomb. Nous avons organisé le temps pour vivre au mieux cet événement.

Encore une fois l’occasion de changer

Notre emploi du temps pour cet période de huis-clos a été acté en famille mais modifiable, adaptable en fonction des limites de chacun.

1- Du sport pour vider !

Nous sommes conscients Ben et moi que nous devons faire du sport pour évacuer toute sorte de stress, de tension. C’était déjà une discipline que nous avions depuis quelques mois.

Ceux qui me connaissent, doivent sourire ou carrément bien se marrer derrière leur écran. Marie + Discipline + Sport = ? = quoi?

Pour les autres, sachez que nous avons testé pour vous, nous les testeurs de voyage en famille, le sport TOUS les matins !

Lever 5h du mat’, étirement, méditation, course de 10 à 20 minutes, yoga. Suivi d’un petit-déjeuner salé qui nous récompense de tous nos efforts.

2- Du rire pour recharger !

Nous intégrons un moment rire pour faire transition, comme un moment de pub. Ce matin c’est Ben qui a choisi: Blind Test ! Je vous le conseille, celui-ci est vraiment très drôle. Il est inter-générationel. Si vous n’êtes pas branchés musiques actuelles, vos enfants le seront pour vous. C’est sans jugement, pas de problème, vous ne connaissez pas cette daube, lui oui. À l’inverse, il ne connaît pas cette vieillerie, c’est ok, il n’était pas né quand la Lambada faisait fureur au bal du 14 juillet !

Et vous savez ce qui était le plus drôle, c’est que nous sommes partis loin en arrière, nous avons fait ressurgir des souvenirs du lycée, nous avons mis pause et nous avons raconté nos souvenirs de classe, quand nous dansions sur cette musique « où celle-là, tu te souviens chéri ? ».

Audrey, Aurélia, Sophie, Lionel, Jean-Marc, Stéphane, Mylène, Jérôme, Laurent, Axel, Thomas, Julien, Cécile, Guillaume, Gaëlle, Isabelle, …. voilà, nous avons pensé à vous. Je suis sûre que vous avez reçu l’image. Et comme dirait Li-shan (le père de Po le Panda), l’univers vous a livré notre message.

3- Les écrans… mais pas ceux qui rendent complètement zombie

Marin et Luis rentrent dans un âge où les copains ne jurent plus que par leur téléphone et les jeux vidéos.

Mais que c’est dur de lutter ! Mes amis, si vous saviez comment on tient ! On a tellement tenu que Marin a fait une crise d’adolescence du genre « c’est vos projets, c’est votre point de vue, vous dites qu’on sera plus intelligent après, mais moi je me sens trop différent des autres, et en plus on vit sur un bateau, je m’appelle Marin, on se moque de moi, en plus on n’a pas de place, je pète un plomb dans ce petit espace, je sais bien que vous aimez voyager, mais moi je voudrais être comme les autres, avoir une télé, des jeux vidéos, un téléphone, un chien, manger des glaces… ».

Oup’s… le confinement est arrivé et Marin a failli exploser littéralement. Heu… Alors on a choisi d’autoriser plus d’écrans.

Voici nos choix qui ne provoquent pas trop de dégâts:

  • Des épisodes de « C’est pas sorcier » sur le site de Lumni.
  • 1 ou 2 dessins animés ou films par semaine.
  • Des montages vidéos pour créer des dessins animés maison.
  • 2h de DS dans la semaine (1h chacun).
  • Un film à voir en famille le soir s’il n’y a pas eu d’autres films. (merci à tous les copains qui nous avaient passé plein de films de leur DD!)
  • Les concerts en direct sur FB (de M dans son salon !)
  • Pour la suite, nous pensons intégrer un nouveau jeu vidéo écologique. Nous avons simplement tapé ce mot-clé « jeu vidéo écologique ». Je suis assez contente, il en existe plein. Il n’y a pas d’armes, pas de guerres. Les trames d’histoires sont belles, poétiques, responsables, citoyennes. ça donne envie d’aller travailler à l’ONU !

Nous utilisons nos ordinateurs aussi pour l’école à la maison. J’ai des tas de ressources sur mon drive (que je partagerai dans un prochain post quand tout sera trié, j’ai le temps, vous aurez tout bientôt).

  • J’utilise aussi pour Marin le site After classe. Nous sommes ensemble, je suis ce qu’il fait, je donne plus d’informations quand je peux.
  • Avec Luís nous sommes allés au Louvre grâce aux visites virtuelles de Musées.

Nous nous séparons

Nous ne divorçons pas, non. Nous séparons les groupes. Le huis-clos tout le temps ensemble… pffff.

Si vous nous découvrez aujourd’hui, vous ne le saviez pas forcément: Nous sommes des habitués du confinement, choisi ou pas. Pour faire court… Depuis 3 ans nous voyageons en famille, nous subissons les conséquences du choix de cette vie. Nous ne savions pas vraiment à quoi s’attendre. C’était la 1ère fois que nous nous retrouvions à 4 tout le temps. Au début nous avons tenté d’accepter et de vivre à fond ce qui se présentait, ensemble, toujours. Très vite nous nous sommes rendus compte, que même avec la meilleure volonté du monde, aucune famille ne pourrait supporter autant de promiscuité.

Une règle importante : Chacun doit respecter l’espace intime des autres.

Votre enfant vous colle, veut vous parler, vous êtes entrain de lire ou d’écouter un podcast, vous téléphonez et il fait du bruit à côté. Encore mieux, les 2 enfants se disputent juste à côté de vous en espérant que vous ferez l’arbitre… MMMMh ! Vécus !

Votre réponse (vous respirez avant): « Je sais que tu as besoin de moi, là maintenant, mais je ne vais pas pouvoir te répondre immédiatement. On se donne rdv tout à l’heure? Tu continues ce que tu faisais, tu prends un livre, tu choisis un déguisement, … je reste pas loin. »

La règle doit être acquise, répétée, écrite quelque part dans la maison: Chacun doit respecter l’espace intime des autres.

Et nous organisons des activités « un parent- un enfant ». Nous n’avons pas les mêmes envies, les mêmes capacités et pas la même patience en même temps.

Vous devez donner du temps à vos enfants, vous les avez, c’est votre responsabilité, vous devez leur donner du regard, de la reconnaissance. Du temps de qualité.

Ok pour les textos et les coups de fils

Nos enfants sont trop petits pour avoir une vie de réseau sur internet (c’est notre avis). Mais pour cet épisode très particulier d’immobilisation générale, nous autorisons à Marin des textos et des coups de fil aux copains (même textos et coup de fil, je suis sûre que ça fait ringard…)

C’est normal ils s’ennuient tous, alors ils se le disent, ils partagent, ils se donnent des idées, ils se lancent des défis.

Un peu d’amour, d’espiègleries

Il s’est passé du temps déjà depuis le début de ce confinement, je viens de relire cet article et j’ai déjà envie de le réécrire. J’étais si positive au début. J’ai passé des sommets et des abysses dans toutes les émotions.

J’ai pensé à toutes ces familles qui n’avaient pas assez de place comme nous mais qui ne s’entendaient pas entre eux.

J’ai pensé à toutes ces femmes et ces enfants qui ont énormément souffert avec un mari, un père qui s’est comporté comme un connard.

J’ai pensé à toutes ces personnes qui ont vécu enfermées dans des appartements insalubres pour qui c’était vraiment l’enfer sur Terre.

J’ai le recul de 1 mois passé contenus dans notre boîte à sardines. J’avoue que j’imaginais que ça allait être plus dur. J’ai un petit peu flippé au début. Mais les idées ingénieuses de Ben ou des enfants ont apporté tellement de fantaisies dans nos journées. Et je peux dire que j’ai de la chance même si je suis dans un 10 m2 ! Il fallait voir la vie du bon côté. Il fallait s’autoriser les petits gâteaux au chocolat et les Zoom avec papy et mamie. Il fallait se payer des impressions de feuilles de sorties en masse pour se sentir riches de liberté. Il fallait reprendre contact avec tous les copains pour se sentir moins seuls. Il fallait qu’on ose dire stop c’est fini le voyage, on passe à autre chose dès qu’on peut.

Mon côté down…

J’ai imaginé l’effondrement brutal. Je me suis préparée en vitesse. Au début je lisais même la nuit. J’ai imaginé que plus jamais ça ne serait pareil. J’ai bien cru qu’économiquement on allait réinventer le monde. J’ai bien cru que plus rien ne pourrait plus jamais être comme avant…

Nous approchons de la fin, ici en Polynésie, et rien n’a vraiment changé je suis limite un peu déçue, tout le monde s’est bien battu pour reprendre le rythme d’avant. Les perspectives ne sont plus les mêmes évidemment, les porte-monnaies sont vides pour beaucoup d’entre nous… Dès que tout sera rentré dans l’ordre, les touristes reviendront et les scooters des mers traverseront à fond les ballons le lagon. Les patrons seront contents et surtout, les gens qui travaillent dans le tourisme seront rassurés, ils pourront à nouveau consommer. Les autres professions seront heureux de revoir leurs clients rassurés revenir consommer chez eux. La prospérité sera de retour, le gouvernement aura aidé ses contribuables. La population se remettra vite de cet incident.

Nana tout le monde ! Fa’ito’ito ! (ciao et bon courage)

3 réflexions sur “Confinés sur un bateau

  1. Très chouette de te lire, je découvre le blog grâce à mon « smartphone » comme quoi le progrès !! C est pas faute d avoir essayé mais avec de vieux mauvais ordi +connection aléatoire on n’est pas sur la même planète !! Je t embrasse, et respire l air marin de si loin pour moi…ici c est un air de sous bois bien humide mais qui fait verdoyer le jardin !

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire